mardi 14 juillet 2015

Le plomb des jours

On se voit demain
et tout nous semble affreux
Les heures qui s'étirent 
et qui rampent en troupeaux
vers l'abattoir du rêve 
Le petit monsieur qui les accueille en souriant
Les oranges bleues qu'il étrangle en souriant
La pappermanne noire qui ne guérit pas de la misère et qu'il fait rouler dans sa bouche au-dessus d'un caniveau
où roulent des fœtus
comme autant de moutons
qui ne font plus dormir depuis longtemps
les amants fatigués et les femmes fortes
d'un évangile mal formulé 

Christian Girard (c) 2015


mercredi 1 juillet 2015

SAINT-CHOSE



Là dans la fenêtre on dirait un saint dans une image sacrée un saint comme en extase éclaboussé d’ombres et de lumières et qui vide un pot de crème glacée quasiment vide les yeux rivés sur la télé de la rue où je suis
je ne vois pas la télé je me dis qu’au fond son nom ne doit circuler nulle part ailleurs que chez lui

Christian Girard (c) 2012