je sais des âges de pierre
mâchés tendrement
dans la gueule des jours
je sais multiples choses
et raides et folles
des slogans fameux
qui vous harcèlent
en plein sommeil
je sais momentanément
m’éclipser le temps
de prendre le temps
pour une valise
et d’y fourrer ce qui
me passe par la tête
je sais me taire
en lambris scabreux
aux accents lithurgiques
hanté d’échos tout droit sortis
d’un temple en stuc
je sais dire des choses comme ça
et je sais que ça n’intéresse personne
sinon ma mère qui peut-être
s’inquiète de me voir jouer
les grands poètes
Christian Girard (c) 2011
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