J'aspire à me nourrir de voix tenues pour mortes. C'est un aliment comme un autre quand on veut se tenir debout parmi les désastres. Mes kilos de viande en réclament. Mon sang muet s'agite à leur approche et le vent sur ma peau soudain se fait plus lourd, comme un cuir nouveau découpé sur le dos d'une race éteinte.
Christian Girard (c) 2014
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