et tout nous semble affreux
Les heures qui s'étirent
et qui rampent en troupeaux
vers l'abattoir du rêve
Le petit monsieur qui les accueille en souriant
Les oranges bleues qu'il étrangle en souriant
La pappermanne noire qui ne guérit pas de la misère et qu'il fait rouler dans sa bouche au-dessus d'un caniveau
où roulent des fœtus
comme autant de moutons
comme autant de moutons
qui ne font plus dormir depuis longtemps
les amants fatigués et les femmes fortes
d'un évangile mal formulé
Christian Girard (c) 2015
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