lundi 16 août 2010

La ville où je m'enfarge
sans jamais de répit
en cherchant mes racines
sous les fleurs du tapis

Christian  Girard (c) 2010

mercredi 4 août 2010

LES GARS DU COMTÉ DE L'ENFER

Le premier jour de mars, il tombait un torrent
Jamais j’aurais pu croir’ qu’il puiss’ pleuvoir autant
J’ai bu dix pint’s de bière, insulté les clients
Tout en souhaitant que tout’ cett’ pluie s’décide à sacrer l’camp

Passe-moi un 10 pis j’te paye un drink!
Pis maman réveille-moi tôt demain matin!

Dans l’temps je travaillais pour mon propriétaire
C’était le pire trou d’cul qu’on avait vu sur terre
L’idée de perdre une cenne lui faisait ben d’la peine
Ce misérable crotté maudit bâtard d’enfant d’chienne

Passe-moi un 10 pis j’te paye un drink!
Pis maman réveille-moi tôt demain matin!

J’me souviens qu’un dimanche on l’a pris dans un coin
On l’a pogné dans l’dos et battu comme un chien
J’sais pu si c’tait un rêve ou la réalité
Tout c’que je sais c’est qu’aprés ça j’étais encor’ cassé

Passe-moi un 10 pis j’te paye un drink!
Pis maman réveille-moi tôt demain matin!

Astheur sur mon balcon j’ai la plus bell’ des vues
Je watch tous les junkies et les put’s de ma rue
Avec six bell’s bouteill’s, des cadavr’s côte-à-côte
J’aim’rais en criss’, j’aim’rais en criss’ ‘n avoir au moins quinze autres

Passe-moi un 10 pis j’te paye un drink!
Pis maman réveille-moi tôt demain matin!

Pis quand ma gang est saoule, on est tout après toé
On veut te charcuter, on n’a rien à crisser
Mon père était facho, ma mère une madame
Mon frère a eu des médailles pour des viols au Viet-Nam

Passe-moi un 10 pis j’te paye un drink!
Pis maman réveille-moi tôt demain matin!

Le premier jour de mars, il tombait un torrent
Jamais j’aurais pu croir’ qu’il puiss’ pleuvoir autant
Tu f’rais mieux d’te watcher, tu peux jamais savoir
C’qu’on peut te fair’ nous autr’s les gars du Comté de l’Enfer

Passe-moi un 10 pis j’te paye un drink
Pis maman réveille-moi tôt demain matin!
Shane MacGowan (c) 1985

vendredi 30 juillet 2010

Le misanthrope imaginaire, c'est moi!

Christian Girard (c) 2010

dimanche 11 juillet 2010

sans titre

J'ai le regard furieux
d'un ange au chômage
et mon sang fait naufrage
sur le miroir du monde

Christian Girard (c) 2010

samedi 10 juillet 2010

UN DE PLUS

Il y a trop de poèmes
qui nous parlent
de poésie

Christian Girard (c) 2010

jeudi 1 juillet 2010

La vérité sur la Guerre de Troie


Dans l’Iliade Homère a fait du rapt d’Hélène
Le vrai feu aux poudres des chicanes troyennes.
Sans vouloir critiquer la beauté de son chant
Nous savons aujourd’hui qu’il était dans le champ.
Il avait negligé un détail d’importance
C’est que le rapt d’Hélène (O! Quelle manigance!)
Dissimulait en fait un conflit de marchands-
Le commerce des oeufs en était le ferment.
Au nez et au grand dam de tous les gens de Sparte
Troie avait voulu mettre son cul sur la carte
En usurpant pour soi le plus grand monopole
Du plus blanc derivé des produits avicoles.
C’est ainsi que naquit la célèbre escarmouche
Qui fascine à jamais les enculeurs de mouches.
Mais grâce à ces derniers nous détenons des preuves
Expliquant les débuts de cette usine à veuves.
Il faut savoir bien sûr que des fouilles récentes
Ont permis d’exhumer une pub arrogante.
C’est un simple panneau qui créa cet émoi.
Sur ce panneau est écrit: JAMAIS D’OEUFS SANS TROIE!

Christian Girard (c) 2010

Casse-tête (poème de jeunesse)

Notre amour est peut-être
Un fameux casse-tête
Mais je voudrais au moins
T'entendre admettre
Que le morceau de mes mains
S'assemble à merveille
À celui de tes seins

Christian Girard (c)  199...