dimanche 31 octobre 2010

C'est en rasant les murs
que le temps passe
et c'est comme un voleur
qu'il emporte avec lui
les gants blancs
du souvenir

Christian Girard (c) 2010

samedi 9 octobre 2010

Otages
de nous-mêmes

Nous parlons
souvent
d'évasion

Christian Girard (c) 2010

vendredi 1 octobre 2010

J'écris des mots

J’écris des mots
De mémoire d’homme

Des mots vagues
De petit homme
Perdu dans l’espace

Des mots sans adresses
Ni contours

Des mots de clarté
Dans le poing des cœurs
Et le gouffre des yeux

Des mots de silence et d’éternité
Des mots de poussière
D’extase et de pleurs

Des idiomes palpitants
Dans la main des nerfs
Et du sang

Des mots de toujours
Qui n’ont plus œil
Ni sagesse
Et qui s’accroupissent
Dans les huis clos
De l’en dedans

Des mots qui vrillent
Têtes baissées
Jusqu’aux confins de nous-mêmes

Des mots de torture
Aveuglés de lumière
Dans l’anti-chambre
Des désirs

Des mots qui crépitent
Dans nos solitudes
Sans bornes

Des mots de crachats
Fleurissant sur les tombes
Où l’on accoure
En pleurant

Des mots qui s’érigent
Monumentaux
Dans la pierre du temps

Des mots sans appel
Qui déjouent les calculs
En sculptant des espaces
Dans ce qu’il reste
De nous

Des mots pour mourir encore
Et crever l’abcès des mémoires
Pour renaître à soi-même
En catastrophe

Des mots qui tanguent
Aux confluents des os

Des mots pour dresser l’horizon
À chaque avancée

Des mots
Comme des armes
Dans les main du désespoir

Des mots de mémoire d’homme
De mémoire incandescente

J’écris des mots
Qui reviennent 
Sur terre

Christian Girard (c) 2006


mardi 28 septembre 2010

Ce n'est qu'en ambulance
qu'on me verra
un jour
me rendre
à l'évidence

Christian Girard (c) 2010

mercredi 15 septembre 2010

Les paroles s'envolent et font sur nos têtes.
Christian Girard (c) 2010

mardi 14 septembre 2010

Et le Verbe s'est fait chier.

Christian Girard (c) 2010

dimanche 12 septembre 2010

MAGNIFIQUE LOSER

pour L. Cohen

Il arrive que mes bulles de gomme
Se mettent à sonner comme du Mozart
Surtout quand je sens que ce soir
Tout va pour le mieux

Et qu’à défaut d’être beau
Visage brûlé par l’amour
J’ai au moins la musique
Qui me donne le swing
Pour déambuler
Sur Boogie Street
Le coeur allège

Et pour tenter ma chance
Dans ce maudit métier
Qu’on appelle
Liberté

Quitte à me perdre

Magnifiquement

Christian Girard © 2010