Vienne novembre
aux portes de la ville morte
les nuages se bousculent
hargneux comme des bêtes
j'entends le frisson
de la terre agonisante
les champs transpirent
comme les morts
novembre maladif mon frère
qui tremble de froid
le vent là-haut perché
attend tel un charognard
Gérald Godin
Extrait de Ils ne demandaient qu'à brûler. Poèmes 1960-1993
2001, Éditions de L'Hexagone.
2 commentaires:
Un poème de saison qui me revient en tête comme une ritournelle depuis déjà quelques années. Le partager me permet, du même coup, de rendre hommage à un des poètes qui m'a le plus marqué.
BEau petit poème de contexte justement! Merci de partager!
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