samedi 11 septembre 2010

MA LANGUE EST MÛRE POUR LE SILENCE

Nue
Comme un rocher
En forme
De cri

Saumon fourbu
Qui détalait
À toute allure
Comme à rebours
Dans l’eau de rose
De mes cauchemars

Cheval sauvage
Tout fatigué
Que je chevauche
À travers siècles
Et continents

J’ai mis des vies
À m’arracher
Tous ces labours
Ces battements de cœur
Battant mes flancs
Comme un mot bat
Ses parenthèses

Et le silence a mis des ailes
À vous pétrir tous les instants

Christian Girard (c) 2006

3 commentaires:

bernardlherbier.unblog.fr a dit…

Su-per-be.
Bernard Lherbier

Anonyme a dit…

beau, vif et plein d'allant
vraiment j'aime et j'aime le titre

j'enlèverais " du réel "

Jean-Marc

Christian a dit…

@jean-marc : Bien vu!

Merci!

Christian