jeudi 2 septembre 2010

On s'en sort pas

On ne sent plus que des chimères
Qui nous courbent le dos
Nous racontent les rumeurs
D’un autre tantôt
Quand nos coeurs pendaient
Comme des leurres
Dans les cages
De nos corps

Nous dévalons
À travers les embuscades
Vers les treillis de nos angoisses
Où séchent nos mille morts
Anonymes

L’éclat du jour n’est pour nous
Qu’un sac d’or qui éclate
Au-dessus de l’égout
Du temps

Et la nuit s’étire dans nos matins
Comme une autoroute
Au milieu de nulle part
Et qui nous emporte
De loin en loin
Dans la vague obscurité de nos silences

Silhouettes et mots qu’on effleure
Dans l’aveuglement partiel
De tous nos désirs
Insoutenables 
Christian Girard (c) 2008

Aucun commentaire: